Schott Music

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10/10/2016

Œuvre de la semaine – Nino Rota : Aladino e la lampada magica

C’est le 16 octobre que l’opéra de Nino Rota Aladin e la lampada magica (Aladin et la lampe magique) célèbre sa première à Saint-Étienne (France). Sous la direction de Laurent Touche, on pourra entendre l’Orchestre symphonique de Saint-Étienne Loire, tandis que la mise en scène est due à Julien Ostini. La pièce est représentée dans sa version en langue française. Cet opéra féérique avait été donné pour la première fois en France en 2009 au Théâtre municipal de Colmar.

C’est encore enfant, à l’âge de treize ans, que Rota (surnommé alors « le Mozart italien ») composa son premier opéra pour enfants, Il principe porcaro (« Le prince porcher »). Mais c’est jusqu’à une période tardive de sa carrière musicale qu’il fit preuve d’une attitude envers la musique empreinte de rêves d’enfant, ce dont témoigne le réalisateur Federico Fellini, à qui Rota est aujourd’hui essentiellement associé. La confrontation avec des sujets féériques n’a jamais été perçue par le compositeur comme quelque chose de banal ou de dépassé – bien au contraire : depuis qu’il avait entendu l’histoire d’Aladin de la bouche de sa grand-mère, il y voyait bien plus qu’un simple divertissement fantasmagorique. Pour lui, l’histoire renvoyait à une signification plus profonde.

Aladino e la lampada magica de Nino Rota – Un opéra pour toute la famille

Aladino e la lampada magica est un récit tiré du recueil de contes orientaux des « Mille et une nuits ». Ils sont consacrés au jeune Aladin, qui, bien que pauvre et non dénué d’une certaine paresse, rêve de gloire et de richesse. Le jour où un méchant magicien parvient à s’emparer de sa confiance afin de parvenir, dans une caverne remplie de trésors, à une lampe enchantée, commence pour lui une vie d’aventures excitante autant que dangereuse, à l’heureuse fin de laquelle Aladin épouse la belle princesse Badr el-Boudour.

Rota illustre le célèbre contenu de cet opéra pour enfants, créé en 1968, à l’aide d’une musique d’une grande variété sonore et de teintes chatoyantes, qui enlèvent l’auditeur jusque dans un monde oriental mystérieux rempli de bazars colorés, de princesses voilées et de méchants magiciens.

Lorsque je m’assieds au piano pour composer, j’essaye d’être heureux. Mais comment pouvons-nous être heureux alors que d’autres sont malheureux ? Je ferais tout ce qui est en mon pouvoir, pour être en mesure d’offrir à chaque être humain un moment de bonheur voilà l’essence de ma musique. – Nino Rota

Sous cet auspice, Aladino e la lampada magica représente bien l’œuvre parfaite pour réjouir les enfant à partir de six ans de leur première rencontre avec l’opéra. Mais les amateurs de musique expérimentés auront plaisir au rafraîchissement proposé par ce langage musical tonal, qui reste relié à la tradition dans une manière et un savoir-faire modernes autant que sincères.

Les 28 et 31 octobre, c’est à son tour l’Opéra de Leipzig qui reprend la pièce, mais dans une version pour un ensemble orchestral réduit, due à Rainer Schottstädt, avec qui cet arrangement de l’opéra pour enfants fête de grands succès depuis sa création à Cologne en 2002. Cette transcription conserve le son original d’orchestre à la Puccini et permet de présenter l’œuvre également dans des structures plus réduites.